IL est fort de constater que l’Afrique importe l’essentiel de ses produits manufacturés, intermédiaires ou finis ; du reste du monde. Cependant, l’objectif d’accroître les niveaux de transformation industrielle continue de se dérober, surtout par les manques des moyens financiers, d’indépendance des exigences contrôlées par des grandes firmes et autres… face à ce manquement, un défi s’impose et doit être relevé.
En réalité, cette thématique est d’actualité et demande plus d’attention car l’industrialisation de l’Afrique a laissé de nombreuses désillusions tant en matière de substitution aux importations que d’insertion dans les marchés mondiaux.
Ainsi, l’installation des usines, l’intégration par les chaînes de valeur régionales, sont de plus en plus considérées par les gouvernements comme par les institutions régionales et internationales comme le moyen privilégié pour parvenir à une industrialisation enfin inclusive et durable.
Elle est supposée encourager la modernisation du secteur privé, favoriser la création d’emplois, s’inscrire dans l’économie verte.
En effet, leur basculement dans la croissance économique au début des années 2000, le débat sur l’industrialisation des pays africains a retrouvé un regain d’intérêt, porté par la prise de conscience de sa nécessité comme passage obligé vers « l’émergence ».
Le projet d’industrialisation du continent africain est défendu par la majorité des États et conforté par la diversification des partenaires financiers et commerciaux et l’accès aux nouvelles technologies.
L’Afrique possède aujourd’hui de nombreux atouts pour réussir sa transformation manufacturière. Elle dispose a priori d’un accès proche à des matières premières, notamment minérales, mais aussi à des produits agricoles, forestiers et piscicoles.
Sa population active constitue l’une des réserves de main-d’œuvre les plus dynamiques au monde. Le développement d’une classe moyenne urbaine crée un nouveau marché domestique. Pourtant, le secteur manufacturier de l’Afrique reste de taille réduite par rapport à celui d’autres régions en développement.
Le continent africain pourrait doubler sa production manufacturière, en stimulant la productivité globale et ainsi plusieurs emplois stables verront le jour à travers son industrialisation.
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