Un expert agricole appelle à une augmentation de la production d’engrais en Afrique

Mostafa Terrab, haut responsable d’une grande entreprise marocaine d’engrais, le groupe OCP, estime que l’Afrique devrait décupler sa production d’engrais pour maximiser les rendements par hectare dans les exploitations agricoles.

Selon lui, la quantité moyenne d’engrais utilisée par les agriculteurs africains par hectare est de 20 kilos, ce qui est nettement inférieur à la moyenne mondiale.

Le président-directeur général a déclaré : « Il sera essentiel de le faire de manière durable, sans causer de dommages à l’environnement à long terme ».

« Non seulement pour le continent, mais aussi pour le monde entier : avec 60 % des terres arables restantes, les vastes sols fertiles de l’Afrique représentent le meilleur espoir de l’humanité pour la sécurité alimentaire future. »

Il a ajouté : « Pour relever les défis immédiats de l’insécurité alimentaire provoquée par la flambée des prix des produits de base et les perturbations des exportations, les parties prenantes doivent se mettre d’accord sur des mesures correctives urgentes. Toute solution à long terme pour la sécurité alimentaire mondiale et l’agriculture durable commence par le sol ».

Dans le prolongement de son discours, il a déclaré : « La santé des sols ne consiste pas seulement à préserver la vie sous nos pieds. C’est elle qui rend possible toute vie en surface, des plantes aux êtres humains. Une approche de l’agriculture qui met l’accent sur la santé des sols et la fertilisation personnalisée pour des rendements élevés et durables est essentielle pour réduire l’empreinte carbone de l’agriculture ».

Il a ajouté : “Tout le monde y gagne : des sols plus sains et une biodiversité accrue aspirent activement le carbone nocif de l’atmosphère, tandis que l’optimisation des rendements par acre réduit la pression exercée au niveau mondial pour convertir les forêts et les prairies à l’agriculture”.

Il a fait remarquer qu’il faudra beaucoup de travail d’équipe pour accélérer la révolution agricole en Afrique. Il s’est dit optimiste quant à la possibilité d’atteindre ces objectifs en Afrique en adoptant des méthodes bien établies d’agriculture de précision” qui surveillent, mesurent et réagissent aux changements dans les champs et les cultures.

« Il sera essentiel de le faire de manière durable, sans causer de dommages à l’environnement à long terme »