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L’agriculture : Ce que l’Afrique doit Faire Face à la Poussée Démographique Actuelle

Avant que le continent africain ne soit libéré des chaînes de la colonisation dans les années 1960, la plupart de ses États pratiquaient une agriculture de subsistance. L’agriculture de subsistance est la pratique de l’agriculture ou d’une activité agricole dans laquelle les agriculteurs ne produisent de la nourriture que pour eux-mêmes et leurs familles. Ce système n’était pas efficace car de nombreux agriculteurs n’avaient même pas assez de nourriture pour nourrir leurs familles. Cette situation a perduré jusqu’après l’indépendance, lorsque les nouveaux dirigeants, tels que Kwame Nkrumah du Ghana, Jomo Kenyatta du Kenya et Félix Houphouët de la Côte d’Ivoire, passionnément appelé « Papa Houphouët », ont mis en place une pléthore de politiques. La plupart de ces dirigeants étaient convaincus que l’Afrique ne pouvait se développer qu’avec le travail acharné. C’est ainsi que Kwame Nkrumah, père fondateur et président du nouveau Ghana, a mis en œuvre le modèle de la ferme d’État afin de réduire la pauvreté et d’assurer la souveraineté alimentaire. Ses homologues ont fait de même, mais cela n’a pas donné les résultats escomptés.

Différents gouvernements de différentes orientations idéologiques, y compris des régimes élus démocratiquement et des régimes militaires, ont pris les rênes du pouvoir et ont mis en œuvre des politiques similaires afin de mettre l’agriculture en forme. Cependant, cela n’a pas donné les résultats escomptés, car de nombreux États africains luttent contre la faim jour après jour.

Le continent possède de vastes terres arables capables de nourrir le continent et d’exporter le surplus. Selon le site gowafrica.com, 60% des terres arables mondiales se trouvent en Afrique traduisant par 202 milliards d’hectares de terres arables et le potentiel d’investissement dans le secteur agricole se chiffre en milliards. La question reste posée : pourquoi l’Afrique se bat-elle pour simplement nourrir ses citoyens ? Comment se fait-il qu’environ 60 % de la main-d’œuvre africaine soit engagée dans l’agriculture, mais qu’elle n’ait rien à y gagner ?

La voie du progrès

L’industrialisation agricole reste la voie à suivre pour l’Afrique mère. L’industrialisation de l’agriculture englobe l’utilisation de la technologie moderne pertinente associée à la création des industries, des usines et une caravane d’intrants agricoles pour ajouter de la valeur à nos produits agricoles. Si quelqu’un a une raison de douter de l’impact de l’industrialisation agricole, il ou elle devrait aussi interroger les Etats-Unis, la raison qu’avec seulement moins de 4% de la population est engagée dans le secteur agricole, ils produisent assez de nourriture pour nourrir les citoyens, les industries et en exporte encore vers d’autres parties du monde. L’époque des méthodes traditionnelles d’agriculture est révolue. Nous sommes dans une nouvelle ère de changement, l’ère de la technologie. L’ère des machines et d’information.

Les gouvernements, les investisseurs et les agriculteurs de la région doivent réorienter leurs efforts. Il est temps d’investir dans la recherche agricole qui permettra d’ouvrir le potentiel de ce secteur pour le développement national. La Chine, les Pays-Bas, l’Inde, le Brésil et le Liberia sont des référencées dont l’économie a été transformée grâce à l’agriculture. L’histoire a montré qu’il y a toujours une solution à chaque défi et la solution pour le continent africain est l’industrialisation de l’agriculture grâce à l’utilisation de technologies modernes et à la transformation des produits agricoles, mieux encore, à l’ajout de valeur. 

Si la Côte d’Ivoire et le Ghana augmentent leur production de cacao et y ajoutent de la valeur en transformant le cacao brut en chocolat, le Nigeria fait de même et transforme son manioc en amidon de manioc,  le Bénin et le Togo transforment leur coton brut en produits finis, et encore la Côte d’Ivoire, numéro quatre mondial, développe sa production de caoutchouc et ajoute de la valeur à son caoutchouc brut etc., je peux vous garantir que le continent se transformera rapidement en termes de développement et rassurant la souveraineté alimentaire dans tout le continent comme le continent est déjà sur les bons rails. L’Afrique, en tant que continent, a tout ce qu’il faut pour donner le rythme, ouvrir la voie et faire la différence parmi les autres.

Dans le contexte de la récente poussée démographique, qui devrait atteindre 2,5 milliards d’habitants d’ici 2050, le continent n’aura d’autre choix que d’accroître sa productivité agricole. Cela ne pourra toutefois jamais se faire sans l’industrialisation de l’agriculture.

 

 

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