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Le Concombre

Au pied de l’Himalaya, à la frontière de l’Inde et de la Chine, poussait voilà 8000 ans une plante sauvage parente des courges et des melons. Cette plante fut domestiquée voilà 4000 ans et sa culture s’est répandue sur l’ensemble du globe.

Né selon toutes probabilités dans le nord de l’Inde, le concombre s’est très tôt propagé vers la Chine et vers le Moyen-Orient. Il fut cultivé sur les bords du Nil par les Egyptiens, qui en consommaient beaucoup, et le faisaient figurer parmi les offrandes destinées à leurs dieux. Les Hébreux l’importèrent en Terre Promise, où il devint l’un de leurs mets préférés. Vinrent ensuite l’Afrique et l’Europe. Grecs et Romains appréciaient beaucoup le concombre : Pline rapporte que l’empereur Tibère s’en régalait quotidiennement, il en mangeait une dizaine par jour, et que les jardiniers le faisaient pousser sous cloche pour accélérer sa croissance. L’empereur Auguste se désaltérait lui aussi avec les concombres.

C’est à cette époque que le concombre a commencé à être apprêté avec du miel pour atténuer son amertume. Les concombres de l’Antiquité différaient principalement de ceux consommés aujourd’hui par leur goût amer. On trouve mention officielle de sa présence en France dès le IXème siècle, lorsque Charlemagne en ordonna la culture dans ses domaines. Au XVIIème siècle, La Quintinie, le jardinier en chef de Versailles, en fera pousser sous serre, en « primeur » : Louis XIV était en effet très friand de potages et de salades à base de concombre. Christophe Colomb a introduit le concombre en Amérique en 1494. À partir de ce moment, le légume-fruit s’est répandu lentement sur l’ensemble du continent. Des 100 variétés de concombres actuellement cultivées, les 2/3 le sont pour la consommation fraîche tandis que le reste est transformé en marinades et autres relise.

La culture du cornichon connut bien des revers : parmi les variétés anciennes, la seule à avoir subsisté aux maladies est la variété « Verte de Paris ». Les variétés anciennes telles le « Vert fin de Meaux » ou le « Vert fin de Massy » qui composaient l’ensemble de la production il y a encore une trentaine d’années ont pratiquement toutes disparu en raison de leur sensibilité à plusieurs graves maladies (capables de détruire une culture entière en quelques jours). Seule la variété « Verte de Paris », à fruit demi-long et épineux, reste commercialisée en raison de sa grande rusticité.                       

 

Le concombre, un atout vitalité !

Ses apports en vitamines

Il procure un large éventail de minéraux et vitamines (plus concentrés dans sa peau) : du potassium, toutes les vitamines du groupe B, de la vitamine C (8 mg aux 100 g), et un peu de provitamine A et de vitamine E.

Des vertus uniques

On attribue au jus de concombre absorbé à jeun des propriétés dépuratives. Sa richesse en eau (96%) lui confère des vertus diurétiques et drainantes. Bien pourvu en fibres, il participe au bon fonctionnement du transit intestinal. Le concombre serait également un calmant naturel (anti-stress et anxiété).

Un allié minceur incontournable

Composé à 96% d’eau, le concombre fait partie des aliments les moins caloriques : 10 calories aux 100 grammes. Reminéralisant, hydratant et pauvre en calories, le concombre est parfait pour le régime et permet de ne pas alourdir l’entrée d’un repas.

Côté beauté

Le concombre a des propriétés hydratantes, cicatrisantes, assainissantes et astringentes. Il est considéré comme un adoucissant, et on l’utilise traditionnellement (sous forme de cataplasme ou de lotion) pour lutter contre les rougeurs, les dartres, les taches de rousseurs, les démangeaisons et même les rides ! Il est également parfait pour redonner de l’éclat à la peau et la raffermir, purifier le teint et resserrer les pores.    

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