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Une Question à un Million de Dollars : Pourquoi l’Afrique Importe-t-elle des Cultures ?

Ces derniers temps, on a beaucoup parlé de l’insécurité alimentaire dans le monde, notamment en Afrique subsaharienne. Il existe une école de pensée qui affirme que cette situation est due aux effets dévastateurs du coronavirus. D’autres pensent que c’est dû à la guerre Russie-Ukraine. Quoi qu’il en soit, on constate que les pays africains importaient la plupart des cultures qu’ils consommaient avant l’émergence de la pandémie mondiale et la guerre en cours.

 

Il ne fait aucun doute que la situation s’est aggravée en Afrique ces derniers temps. Selon le Programme alimentaire mondial, des millions d’Africains sont confrontés à une urgence alimentaire inattendue en raison de leur forte dépendance à l’égard des importations. Des pays africains comme l’Éthiopie, la Somalie et le Kenya, par exemple, risquent de connaître l’insécurité alimentaire.

 

La question qui se pose généralement est la suivante : pourquoi ces pays continuent-ils d’importer des cultures alors qu’ils disposent de vastes terres arables et d’excellentes conditions climatiques ?

 

Cette question est difficile. En effet, malgré l’importance des importations de denrées alimentaires, le secteur agricole du continent n’a cessé de croître. Il est donc assez difficile de cerner le problème. Un examen plus approfondi du secteur agricole africain révélera que, bien que les agriculteurs produisent de la nourriture, celle-ci n’est pas destinée à la population.

 

Une promenade dans une ferme typique en Afrique révélera que la plupart des cultures sont le cacao, le coton et le café. Ces cultures sont destinées à l’exportation et non à la consommation locale. Ils préfèrent donc importer d’outre-mer les cultures de base qu’ils consomment principalement, comme le riz et le blé.

 

La Banque mondiale estime que ces cultures importées pourraient être produites localement. L’autosuffisance du continent pourrait être facilitée lorsqu’ils commenceront à remplacer les céréales étrangères, qu’ils cultivent principalement, par des cultures régionales telles que le sorgho, le millet, le teff et le fonio, qu’ils consomment principalement.

 

Lorsque cela sera fait, les différents pays africains pourront commercer entre eux plutôt que d’exporter vers l’Europe et d’autres continents. Les jeunes trouveront également des emplois et les agriculteurs bénéficieront de revenus importants. Ces cultures constitueront une alimentation saine pour les consommateurs locaux.

 

Les cultures indigènes permettent une alimentation plus saine pour les consommateurs locaux. Leurs avantages vont au-delà de la simple sécurité alimentaire. Leur valeur nutritive et leur teneur élevée en vitamines et en protéines permettent aux consommateurs de mener une vie saine.

 

Il est plus facile et moins coûteux de cultiver des produits régionaux. Les cultures céréalières nécessitent de grandes quantités d’eau pour l’irrigation et des engrais pour faciliter le processus de croissance. Il existe de nombreuses cultures indigènes qui peuvent très bien pousser dans les jardins domestiques, même dans les villes, en peu de temps. Cela sera bénéfique pour la plupart des pays, car l’exode rural s’intensifie. Chaque ménage dans les zones urbaines pourrait être encouragé à cultiver une plante dans son jardin. Cela contribuera grandement à l’économie.

 

Cette approche permettra d’utiliser efficacement les vastes terres arables d’Afrique. Dans un avenir proche, il y aura une réduction drastique des importations alimentaires sur le continent.

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