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Nourrir l’Afrique et le monde

Au cours des dix dernières années, des pays comme le Ghana, le Togo, la Zambie, le Burundi, le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Congo, le Sénégal, l’Éthiopie, le Malawi ont augmenté leurs investissements dans l’agriculture au niveau des objectifs du PD-DAA (ou les ont dépassés). Ils ont vu le recul de la faim et de la pauvreté et ont connu la croissance de la productivité. Dans leur effort de dynamiser l’investissement et la productivité, le commerce intra-africain et les filières agro-alimentaires régionales, la CEDEAO, la SADC, la CEEAC et l’EAC ont aussi mis en place des politiques agricoles régionales. 

Notre continent dispose d’un immense potentiel qui doit lui permettre non seulement de se nourrir, d’éliminer la faim et l’insécurité alimentaire mais aussi de devenir un acteur majeur des marchés internationaux. Ce potentiel, ce sont ses terres, de l’eau et des océans, ses femmes et ses hommes, des savoirs faire, et un immense marché. 

L’agriculture représente une part essentielle de l’économie de tous les pays africains. Elle a donc son rôle à jouer dans la résolution de nos priorités continentales que sont l’éradication de la pauvreté et de la faim, la dynamisation du commerce intra-africain et des investissements, l’industrialisation rapide et la diversification économique, la gestion durable de nos ressources et de l’environnement et la création d’emplois, la sécurité et la prospérité partagée. 

L’Afrique comptera plus de deux milliards d’habitants en 2050, en majorité des femmes et des jeunes. Cette perspective résume à elle seule l’ampleur des enjeux pour nos agricultures : nourrir et enrichir les Africains et préserver les ressources pour les générations futures. 

L’histoire de notre continent a été jalonnée de convoitises pour notre sol et notre sous-sol. Cela doit constituer un encouragement à mieux prendre en compte les chances offertes par nos écosystèmes diversifiés, la relativement faible occupation de nos territoires, la demande alimentaire mondiale croissante et les tendances positives de nouvelles sources de financement du développement. 

Notre rôle comme décideurs est de donner les impulsions nécessaires pour que nos agriculteurs fassent de leur métier une activité qui génère du bien-être en zones rurales, réponde au défi de l’emploi et contribue aux attentes de nos concitoyens en matière de sécurité, de bien-être et d’indépendance. L’Afrique considère la réduction du risque comme un facteur essentiel de l’adoption d’innovation en agriculture et par conséquent de la croissance de la productivité.

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