Le manioc, un tubercule féculent originaire d’Amérique du Sud, est devenu une culture très importante dans l’alimentation des humains à travers le monde sous différentes formes. La consommation de manioc doit être notée comme une consommation qui va au-delà de l’alimentation humaine en raison de sa découverte comme une excellente source de nourriture pour les animaux.
Dans les régions tropicales, le manioc est largement utilisé pour nourrir les porcs, les moutons, les bovins et même la volaille. Les feuilles, les tiges et les racines sont toutes propres à la consommation animale. Les pelures séchées de racine de manioc sont largement connues et sont utilisées comme nourriture pour les moutons et les chèvres.
Ces derniers temps, la recherche a démontré que les déchets (sous-produits) de la transformation de l’amidon de manioc où les racines brutes de manioc non épluchées peuvent constituer une bonne source d’alimentation animale pour le bétail. Cela génère des revenus supplémentaires pour les transformateurs d’amidon de manioc tandis que les tiges de manioc sont transformées en boutures pour la replantation et les feuilles en autre source d’alimentation du bétail.
Il est intéressant de savoir que certaines régions des tropiques considèrent les feuilles et les tiges de la plante de manioc comme des déchets. Une série de tests analytiques effectués a mis en lumière la preuve que les feuilles de manioc ont une teneur appréciable d’environ 17 à 20 pour cent en protéines équivalente à la teneur trouvée dans la plante de luzerne. La luzerne, qui est une légumineuse largement cultivée pertinente pour les cultures fourragères, en particulier pour le pâturage, le foin, l’engrais vert et bien d’autres, a le manioc comme substitut approprié. Les tests effectués sur l’alimentation des animaux prouvent en outre que les feuilles de manioc séchées sont équivalentes à la valeur nutritive de la luzerne. Si l’importation de luzerne déshydratée a atteint environ 240 000 tonnes par an en Extrême-Orient (plus précisément au Japon), alors les feuilles séchées de manioc ont un grand potentiel de vente à cette capacité.
Cela encourage alors la plantation, la transformation ou la production de manioc et de ses dérivés à grande échelle, car les avantages de chaque partie de la plante de manioc l’emportent sur ceux de la plante de luzerne.
Certaines parties de l’Asie du Sud-Est et du Brésil ne font pas exception en ce qui concerne l’utilisation d’énormes quantités de feuilles, de tiges et de racines de manioc dans la production d’aliments pour animaux. Progressivement, le manioc prend de la valeur et des réflexions sont en cours pour se substituer aux céréales dans la production d’aliments pour animaux. C’est une meilleure idée compte tenu de la concurrence que cela créera si les humains et les animaux doivent se battre pour la consommation de céréales.
Il est alors très évident que les éleveurs sous les tropiques consomment assez de grandes quantités de manioc pour l’alimentation animale, cependant, de nombreuses industries d’aliments pour le bétail n’ont pas été en mesure d’exploiter des domaines substantiels pour la production d’aliments pour animaux. L’augmentation de la demande et de l’utilisation est un appel à l’action pour les industries et les différents acteurs agricoles. Le manioc est une culture essentielle dans la vie d’aujourd’hui.
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