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La conférence contre le changement climatique

La Conférence permanente des chambres consulaires africaines et francophones (CPCCAF) et 5 625 entreprises opérant dans 13 pays d’Afrique francophone ont participé au sondage. Selon un rapport publié par le Centre du commerce international (CCI) le 18 octobre, si les PME d’Afrique francophone sont de plus en plus conscientes des effets négatifs du changement climatique sur leurs activités, seul un faible pourcentage d’entre elles prend des mesures d’adaptation et d’atténuation.

Le rapport intitulé “Compétitivité des PME en Afrique francophone 2023 : Building resilience to climate change” est basé sur une enquête menée auprès de 5 625 entreprises opérant dans 13 pays d’Afrique francophone (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, République du Congo, Côte d’Ivoire, RD Congo, Gabon, Mali, Maroc, Mauritanie, Sénégal, Tchad et Togo) entre avril et juillet 2023.

Selon le rapport, 68 % des entreprises interrogées estiment que le changement climatique constitue une menace sérieuse.

Alors que les entreprises des secteurs de l’industrie et des services sont plus préoccupées par les pénuries d’intrants provoquées par le changement climatique, celles du secteur primaire s’inquiètent davantage des fluctuations de température et de la raréfaction des ressources en eau, qui ont un effet néfaste sur les rendements et la productivité des cultures. 

Des investissements axés sur les infrastructures

Malgré cette compréhension relativement élevée des effets néfastes du changement climatique, seules 38 % des PME d’Afrique subsaharienne ont mis en place des plans d’adaptation pour réduire leur exposition à ces risques.

Plus précisément, 59 % des entreprises du secteur agricole ont investi dans la lutte contre le changement climatique, contre 48 % des entreprises du secteur manufacturier et 23 % des entreprises du secteur des services.Par rapport aux organisations du secteur des services, les entreprises agricoles sont également cinq fois plus susceptibles d’avoir utilisé plusieurs stratégies d’adaptation.

En général, les entreprises qui ont pris des mesures pour se préparer au dérèglement climatique se sont surtout concentrées sur les infrastructures : 27 % ont investi dans des systèmes de production d’énergie, 23 % dans des systèmes d’irrigation moins gourmands en eau et 22 % dans d’autres formes de transport.

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