Les Science agricoles | Industrialisation| Technologie

Afrique : la limitation de l’exportation du riz indien inquiète

La guerre en Ukraine a provoqué une inflation dans le monde. Fragilisé donc par ce conflit, le continent africain est aussi confronté à un autre problème, celui de la limitation de l’exportation du riz de l’Inde. Une situation qui crée la panique dans plusieurs pays comme le Sénégal où le « Thiéboudiène », une spécialité du pays, est raffolé par toute la population.

Les répercussions de la guerre russo-ukrainienne continuent de croître en Afrique, que ce soit sur les courbes des prix ou dans d’autres domaines. L’information de l’Inde qui interdit l’exportation des brisures de riz pourtant très prisé des Ouest-Africains, et l’instauration d’une taxe de 20 % sur les exportations d’autres types de riz de qualité supérieure, ne rassure pas du tout. La question « que vont faire des pays comme le Sénégal qui ne peuvent se passer de cette source d’approvisionnement ?», a toute sa valeur. Nous apprenons que sur la campagne 2021-2022, c’est 1 million de tonne que le pays de la Teranga a importé d’Inde. Dans un pays d’Afrique occidentale, notamment le Bénin, l’Inde est le pays fournisseur à 75% de cette céréale.

Alors que cette pénurie ne cesse de tarauder les esprits, beaucoup trouvent également en cette raréfaction, une opportunité pour les pays africains de repartir à la terre, cette fois-ci de façon beaucoup plus intense, en vue de valoriser les plats aux ingrédients plus locaux, légumes et céréales dits « indigènes », notamment le mil, le fonio, le sorgho ou le riz cultivé en Afrique, continent qui possède d’immenses terres fertiles.

Il va s’en dire que le riz importé dans les pays africains connait un grand succès. Une situation qui ralentit la production locale des agriculteurs dont les produits sont boudés par la majorité des consommateurs. Comme le Nigeria, l’Égypte, la Tanzanie ou le Madagascar, tous les autres pays africains doivent commencer à réinculquer l’éducation alimentaire locale et ses bénéfices à leurs populations. Un pari qui semble difficile à relever, mais pas impossible.

Les commentaires sont fermés.