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Guinée : l’agriculture pour panser le pays stagnant

La Guinée peut accéder à l’émergence dans un laps de temps. Pour passer le cap du développement, il lui suffit d’accroitre ses capacités à diligenter les efforts dans les domaines aptes à rentabiliser et matérialiser son essor. Au vu des énormes atouts dont dispose le pays dans le domaine agricole, on peut dire sans tituber qu’il pourra satisfaire sans difficulté, les besoins alimentaires d’une population croissante, s’il se penche véritablement sur la question du programme de développement des productions, et en fait son cheval de bataille.


Si on a souvent tendance à louer l’énormité de richesses naturelles que renferme le sous-sol guinéen, l’autre aspect qui devrait aider le pays à se tailler une belle place dans le concert des pays les plus émergents est l’agriculture. Plusieurs observateurs affirment d’ailleurs que c’est le domaine à valoriser le plus pour le développement de la Guinée. Plusieurs raisons nous poussent à croire que le domaine agricole est l’un des plus rentables pour ne pas dire le plus rentable pour le pays.
La Guinée n’a rien à envier aux autres en matière d’importants atouts agricoles. Ces avantages ont la capacité de répondre aux besoins futurs en termes de terres fertiles et arrosables. Pour la croissance de la production des types de produits, le pays est doté naturellement de ressources hydrauliques. La diversité des conditions climatiques et la générosité de ses sols sont d’une importance inouïe. Dans les quatre régions naturelles du pays, se fait la production de grandes variétés de produits. Malgré toutes ces potentialités, force est de constater que la Guinée peine à décoller et à subvenir normalement aux besoins alimentaires de sa population.
Au 21e siècle, il est déplorable de savoir qu’un pays doté de richesses naturelles hors-normes, peine à sortir sa tête de l’eau. L’énorme gâchis enregistré suite à la sous-exploitation des richesses n’augure pas bonne impression pour le futur. Pour donc changer la donne, il existe plusieurs mesures correctives dans le domaine agricole pouvant permettre au peuple de tirer profit de ses terres. Pour revenir sur les propositions faites par le Groupe Gestion des Savoirs du Hub FIDA sur l’agriculture en Guinée, il faut :
-« l’augmentation des disponibilités nationales vivrières dans le but de satisfaire les besoins alimentaires d’une population qui croie au fil du temps;
-la promotion des filières agricoles qui ont un potentiel de croissance et d’exportation important ;
-la promotion d’un développement durable, au double plan social et environnemental ;
-l’harmonisation, avec les pays de la CEDEAO, des politiques, stratégies, législations, réglementations et procédures, en vue de fluidifier les échanges de biens et services, et de promouvoir un marché sous-régional – et la prévention et la gestion des crises alimentaires ».
Dans l’ouvrage intitulé « L’AVENIR DE L’AGRICULTURE EN GUINÉE : 2030-2063 Étude de cas : Défis et Opportunités pour les projets financés par le FIDA » il est mentionné que « les efforts devraient d’abord converger vers des actions qui entretiennent les chaînes d’approvisionnement alimentaires par:
-un soutien à la production comprenant des intrants et équipements, ainsi qu’un soutien à l’irrigation; ce soutien se concentrera sur les productions à cycle court pour répondre aux besoins immédiats et générer des revenus;
-un soutien à l’amélioration des infrastructures de stockage et de transport des produits agricoles périssables (poissons et produits aquatiques, fruits et légumes);
-des soutiens appropriés aux familles touchées pour qu’elles puissent répondre aux besoins critiques;
-le maintien des programmes de filets de sécurité ».

Parmi les acteurs dont les efforts aboutiront à fructifier l’agriculture en Guinée, figurent les organisations paysannes. Ces dernières doivent d’ailleurs jouer un rôle de premier plan. C’est grâce à eux qu’est possible le maintien les chaînes de valeur. Ils doivent assurer l’accès aux marchés urbains et contribuer à répondre aux besoins des consommateurs. Pour le FIDA, un autre secteur qui devrait attirer l’attention est celui des entreprises agroalimentaires et leur rôle dans la relance des chaînes de valeur alimentaires. Ceci dit, les micro- et petites entreprises agroalimentaires, à statut souvent informel, seront prioritaires, du fait de leur « grande représentativité dans le tissu entrepreneurial et de leur empreinte sur l’emploi urbain et rural ».
A ceci vont s’ajouter « le renforcement des capacités des jeunes et des femmes qui vont contribuent à capter des valeurs ajoutées, à créer des productions supplémentaires, de nouvelles ressources, de nouvelles activités et de nouveaux emplois ».

Informations recueillies dans l’ouvrage intitulé « L’AVENIR DE L’AGRICULTURE EN GUINÉE: 2030-2063 Étude de cas : Défis et Opportunités pour les projets financés par le FIDA.

Thérèsa Maria Ségbaya

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